
VDMT BIOGAZ

Questions
La méthanisation est un procédé naturel qui se développe de plus en plus en France. Il suscite parfois des questions et inquiétudes tout à fait légitimes.
Sur cette page nous avons recensé les questions fréquemment posées. Si vous avez d'autres interrogations, n'hésitez pas à nous en faire part.
Le biométhane, une source d'énergie
Le biométhane est un gaz vert obtenu par la méthanisation de matières organiques.
Il est composé de méthane, carbone et hydrogène CH4. Il est dit "bio" car obtenu à partir de matières organiques renouvelables à la différence du méthane fossile (gaz naturel) qui circule actuellement dans nos réseaux.
C'est une source d'énergie renouvelable (produite à partir de matières organiques comme les CIVE ou les effluents), productible en continu et stockable. Il peut être transportable ce qui lui permet de répondre de manière optimale à la demande énergétique. Il permet la valorisation agronomique de la matière organique agricole.
Méthanisation et agriculture
Le rôle principal que tiennent les agriculteurs dans une méthanisation agricole la différencie des autres modèles :
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Les agriculteurs maîtrisent la gouvernance de leur filière de méthanisation
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Les agriculteurs contrôlent les matières entrantes
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Les agriculteurs valorisent eux-mêmes l’engrais issu de la méthanisation sur leurs propres surfaces cultivées
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La méthanisation agricole est réalisée pour les agriculteurs et par les agriculteurs
Non, la méthanisation peut fonctionner sur tous types d’exploitation agricole, même les plus petits élevages.
La méthanisation peut fonctionner avec toutes les catégories d’exploitations agricoles. Les exploitations importantes (grands élevages ou grandes surfaces cultivées) pourront plus facilement créer une unité autonome individuelle ou « à la ferme » car elles disposent de volumes de matière et de surfaces adéquates.
Non, par la loi, 85% au moins du tonnage méthanisé est composé de ressources qui ne sont pas en compétition avec l’alimentation.
Les cultures (oléagineuses, céréales, etc.) ont un potentiel méthanogène (capacité à produire du biométhane) plus important que les effluents d’élevage par exemple. Leur méthanisation peut être utile à l’équilibre économique d’un projet. Toutefois, les cultures principales (cultures dédiées à la production d’énergie) sont limitées en tonnage par la loi (décret n° 2016-929 publié le 7 juillet 2016) à 15% des intrants. 85% au moins du tonnage entrant dans un méthaniseur doit donc être composé de ressources qui ne sont pas en compétition avec l’alimentation.
De plus l’engrais produit par la méthanisation contribue à une agriculture plus performante dans sa fonction de production alimentaire : moins consommatrice d’engrais de synthèse et moins émettrice de gaz à effet de serre.
Une culture intermédiaire est semée entre deux cultures principales.
Est dite « culture principale » toute culture destinée à être cultivée jusqu’à maturité pour être consommée comme aliment par les consommateurs ou par les animaux d’élevage.
Entre deux récoltes annuelles de cultures principales, des cultures dites « intermédiaires » peuvent être cultivées pour des raisons agro-environnementales (piéger les nitrates, préserver la matière organique des terres ou lutter contre l’érosion des sols).
Les cultures intermédiaires peuvent ensuite être valorisées en énergie, on parle alors de Cultures Intermédiaires à Vocation Energétique (CIVE). Elles n’entrent pas en concurrence avec les cultures principales à vocation alimentaire. Leur valorisation énergétique maintient leur fonction initiale grâce au retour au sol du carbone et des nutriments via le digestat.
Méthanisation et cadre de vie
En amont, une bonne logistique des matières à valoriser permet d’éviter le risque d’odeurs. Après méthanisation, la matière résiduelle est quasiment inodore.
De par leur nature, les matières à valoriser peuvent sentir car composées en outre de carbone volatile.
Des odeurs peuvent exister au moment de leur déchargement et manipulation en amont de leur méthanisation. De nombreuses précautions sont prises pour éviter ce risque (bâchages des silos, choix des matières ...).
Après méthanisation, le digestat qui sera épandu est quasiment inodore, par rapport au fumier/lisier bruts, car la partie de la matière organique responsable des mauvaises odeurs a été dégradée.
En fonctionnement normal, la présence de méthane ne crée pas de risque d’explosion sur le site d’une unité de méthanisation. Des zones ATEX sont définies et des précautions prises par la réglementation. La faible pression et la faible quantité du gaz sur le site réduisent d’autant les risques :
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Le gaz est envoyé en continu sur le réseau de gaz et n’est pas stocké sur site
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La quantité de gaz sur site correspond à celle contenue dans une cuve de propane pour une maison individuelle
Méthanisation et impact climatique
Le méthane produit n’est pas émis dans l’atmosphère.
La méthanisation produit du biogaz composé principalement de méthane (CH4) dans une cuve hermétique (digesteur). Ce méthane n’est pas émis dans l’atmosphère mais directement injecté dans le réseau de gaz pour être consommé par les usagers. Dans un fonctionnement normal, à aucun moment le méthane ne se retrouve dans l’atmosphère.
En cas de maintenance prolongée de l’équipement de valorisation du biogaz (épurateur ou cogénérateur), celui-ci est brûlé en torchère pour ne pas renvoyer dans l’atmosphère ce puissant gaz à effet de serre.
Et en cas de fuite du digesteur?
Toute fuite du digesteur est une perte directe de revenus pour les agriculteurs.
L’intégrité du digesteur et du système de valorisation du méthane est donc l’objet d’une attention particulière dans l’exploitation d’une unité de méthanisation.
Toute fuite doit être détectée immédiatement pour éviter pollution et pertes de revenus.